Origines du Tai Chi

Tai Chi… quelques repères

Les origines du Tai Chi

Selon la tradition populaire, le Tai Chi est né, il y a environ 700 ans, de l’observation par un moine taoïste, nommé Chang San Feng, du combat entre une grue et un serpent. Ce-dernier esquivait les coups de bec droits de l’oiseau par des mouvements lents, souples et sinueux pour ensuite contre-attaquer avec une rapidité foudroyante. Le moine comprit alors que la souplesse et la flexibilité l’emportent sur la dureté et la force, comme l’avait enseigné plusieurs siècles auparavant Lao Tseu. Il appliqua ces principes aux arts martiaux, créant ainsi le Tai Chi.

L’expression Tai Chi Chuan se compose de 3 idéogrammes : les deux premiers signifient « faîte suprême » et le troisième Chuan signifie « poing » ou « combat à mains nues ». On traduit généralement par « boxe du faîte suprême ».

Plusieurs orthographes sont possibles : Tai Ji Quan est celle qui a été approuvée officiellement en 1958 mais d’autres graphies ont été acceptées par la suite comme tai-chi, taï chi et tai-chi-chuan.

Les différents styles

Le style CHEN est le plus ancien. Celui-ci était enseigné et transmis par la famille Chen uniquement à quelques élèves soigneusement triés. Ne pouvant intégrer ce cercle restreint, Yang Lu Chang (début du 19è s.), utilisa un stratagème pour se faire embaucher comme domestique par cette famille. Là, il pu épier les leçons et s’entraîner la nuit en cachette. Le Maître finit par le découvrir ; étonné par l’habileté du jeune homme, il l’accepta parmi ses élèves. Yang Lu Chang devint le meilleur d’entre eux. Il partit ensuite à Pékin où il enseigna son art, créant un nouveau style (style YANG). Ce-dernier est aujourd’hui le style le plus répandu dans le monde. C’est celui qui est enseigné dans notre association « Le Souffle du Vent ».

A côté de ces deux styles, la Chine reconnaît également trois autres grandes écoles : le style WU YU, le style WU CHIEN, le Style SUN.

Présentation du Tai Chi

Le Tai Chi est un art martial qui se compose de différentes pratiques :

  • les « ba duan jin » ou les « huit brocards ». Cette série d’exercices de Qi Gong prépare à la pratique de Tai Chi Chuan. Le but est d’ouvrir les trois portes c’est à dire de débloquer les épaules, la taille et les hanches afin de faciliter la circulation de l’énergie dans le corps.
  • Le « Grand Enchaînement » ou « Forme Longue ». Il se compose de 80 à 108 mouvements (selon les écoles) qui simulent un combat avec un adversaire imaginaire et qui s’effectuent lentement.
  • Le « Tui Shou » ou « Poussée des mains ». Ces exercices s’effectuent à deux. Le but est de se mettre à l’écoute de son partenaire afin de dévier, esquiver et contrôler une force exercée contre soi.
  • le « San Shou » ou « Esquiver les Mains ». C’est un enchaînement qui se pratique à deux dans un jeu continu d’attaques et de défenses feintes.
  • le « Ping Chi » ou « Pratique des Armes ». Les armes font partie de la pratique du Tai Chi : sabre (taiji dao), épée (taiji jian), éventail, bâton, lance, poignards… Chacune d’entre elles s’exécute suivant un enchaînement spécifique.

Le Grand Enchaînement (la forme) est l’enseignement de base du Tai Chi. Il se découpe en trois parties : La Terre, L’Homme et Le Ciel.

L’essence du Tai Chi

Le principal fondement de cet art est de ne pas utiliser la force musculaire. On dit de lui que c’est une méditation en mouvement. En effet, l’objectif est que le corps, bien qu’il soit en mouvement, reste le plus détendu possible durant toute la durée de la pratique. Les gestes sont lents, la respiration est calme et ample. Les postures codifiées qui s’enchaînent permettent d’harmoniser l’énergie vitale (le Qi) qui circule le long des méridiens d’acupuncture. Peu à peu la décontraction et la fluidité des gestes permettent le relâchement des tensions musculaires, une sensation profonde de relaxation physique et mentale s’installe et procure un bien-être durable.

Mais que l’on ne s’y trompe pas, le Tai Chi n’est pas un sport « mou ». Le travail en lenteur permet tout au contraire de faire remonter sa propre force intérieure, procurant tonicité, vitalité et vivacité au corps et à l’esprit.

Le Tai Chi est aussi recommandé quel que soit l’âge parce qu’il équilibre et harmonise les énergies de la vie, à savoir le Yang (le feu) et le Yin (l’eau).

Et puis c’est une discipline pleine de poésie où chaque posture porte un nom spécifique : la grue blanche déploie ses ailes, porter le tigre sur la montagne, le dragon blanc sort des flots… le Tai Chi n’a pas fini de vous étonner…

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